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Florent Maillard (CM Studio Paris) : portrait

Florent Maillard (CM Studio Paris) : portrait

Florent Maillard (CM Studio Paris) : portrait

Florent Maillard, décorateur de luxe de CM Studio Paris

Florent Maillard, le décorateur associé de John Coury et co-fondateur de CM Studio Paris, est mis en lumière à travers une série de portraits photo capturés dans une demeure prestigieuse.

De la communication financière à la décoration de prestige

Le parcours professionnel de Florent Maillard est jalonné d’expériences aux antipodes les unes des autres.

D’abord, il suit une formation en hôtellerie en Suisse. Il opère ensuite une bifurcation franche dans le design à Paris. De 2008 à 2016, nouveau chapitre professionnel, il oriente sa carrière vers la communication financière.

Enfin, en 2018, saut quantique dans le monde de la décoration, de l’architecture et du design intérieur. Ce tournant décisif constitue néanmoins un retour aux sources, en harmonie avec ses études initiales.

Portrait photo de Florent Maillard, décorateur de CM Studio

CM Studio Paris : une  expérience déco sous le sceau de la « poésie » selon Florent Maillard et John Coury

En 2018, Florent Maillard co-fondait CM Studio Paris, au côté de John Coury, ancien transfuge de grands groupes internationaux. Ces deux « créateurs de rêves », comme ils se définissent, offrent un service sur mesure d’exception dans les domaines de la décoration, de l’architecture d’intérieur, ainsi que dans le commerce commerce d’objets d’art et de décoration.

Leur intention est de préserver l’essence et la « poésie d’un espace ». Les deux architectes d’intérieur entendent fusionner l’élégance intemporelle des objets d’art avec l’atmosphère singulière de chaque espace.

Portrait photo du décorateur Florent Maillard

Photographié en lumière naturelle

Pour cette série de portraits réalisés pendant une heure, pas de flash ni d’éclairage. 

Mon objectif était de préserver la lumière ambiante propre aux vieilles demeures, sans ajout d’artifices lumineux superflus. Le luxe impressionnant des lieux ne devait pas céder à l’austérité. Ainsi, j’ai privilégié des poses décontractées et une atmosphère ouverte pour capturer l’essence délicate du cadre.

Concernant l’éclairage naturelle, je tirais parti des fenêtres qui éclairaient la partie droite et gauche du visage du sujet. Le réflecteur apportait un appoint subtil pour déboucher les ombres sous les yeux.

Portrait photo de Florent Maillard
Taj Mahal : la photo au delà du cliché

Taj Mahal : la photo au delà du cliché

Taj Mahal : la photo au-delà du cliché

Taj Mahal : photographier au delà du cliché

Quelle est pour moi la photo marquante de 2022 ?  Un indien contemplant le Taj Mahal. Retour sur cette photo au carrefour d’une conjoncture malheureuse.

Le Taj Mahal, au défi du cliché

Le Taj Mahal est pour beaucoup, à l’instar de la Tour Eiffel, une carte postale. C’est aussi une sorte de cliché pour invoquer le sublime et le merveilleux. La plupart d’entre nous rencontre d’abord le Taj Mahal à travers des photographies. Je l’ai découvert sur un ouvrage de Paul Théroux, « The Imperial Way, by Rail from Peshawar to Chittagong »[1]Paul Théroux, « The Imperial Way, by Rail from Peshawar to Chittagong », 2. India, Page 76, Houston Mifflin Company, Boston, 1985. puis sur celui de Raghu Rai, «Taj Mahal »[2]Raghu Rai, « Taj Mahal », Times Editions, 1989.. Des photographes de renom l’avaient donc capturé. Des millions de touristes l’avaient aussi photographié. J’approchais donc l’enceinte du Taj Mahal avec une bonne dose d’appréhension et une petite dose d’espoir.

Comment donc, en effet, ne pas se vautrer dans la banalité ? Aurai-je la chance, comme Steve McCurry de voir passer une vieille locomotive au moment opportun (Taj and Train) ? Aurai-je la chance comme Raghu Rai de tomber sur un crâne humain (voir à ce propos Taj Mahal de Raghu Rai) ? Aurai-je la chance de saisir quelque chose d’incongrue ? Une anomalie dans le champ de mon objectif  ? Quelque chose de surprenant ?

Le saviez- vous ? Le vendredi, le mausolée est toujours fermé

La première chose surprenante fut surtout d’apprendre que les portes du Taj Mahal fermaient toujours boutique le vendredi. Me voilà bien ! Je devais repartir le soir même en train pour Vrindavan. Autre déconvenue de taille, quand je suis arrivé très tôt sur les lieux, un brouillard aussi épais que du coton avait nappé le Taj Mahal. On n’y voyait rien sauf du blanc lactescent à la ronde. Le mausolée était totalement invisible. Je compris pourquoi, il n’y avait pas un chat. Imbécile que j’étais !

J’aperçus un gardien sikh, stoïque comme un soldat de plomb. Lorsque je lui demandais à quelle heure le brouillard se dissiperait, il m’informa que le Taj Mal ne serait visible, comme d’habitude, vers 9h30. A cette heure, le soleil surplomberait presque le monument au zénith.  C’était raté pour la belle lumière matinale. 

Le Taj Mahal loin des yeux pour apaiser le spleen de Shâh Jahan

C’est l’empereur moghol musulman Shâh Jahân qui avait commandé la construction de ce tombeau de marbre blanc. L’homme voulait honorer la mémoire de sa deuxième femme Mumtaz Mahal mort en couche. Une bagatelle équivalente d’un milliard d’euros et 22000 esclaves[3] Julien Bouissou, « Le patriarcat gravé dans le marbre du Taj Mahal », Le Monde, 07 avril 2015. furent nécessaires pour mener à terme ce projet mégalomaniaque. 

Miniature de l'empereur ayant présidé à la construction du Taj Mahal

Mughal Emperor Shah Jahan standing on a globe
Miniature de la bibliothèque Chester Beatty

Il n’aura cependant jamais l’occasion de pénétrer dans le mausolée de sa femme. Malade, il sera assigné à résidence, par son fils Aurangzeb,  dans le fort d’Agra jusqu’à la fin de ses jours[4]Fergus Nicoll, « Shah Jahan: The Rise and Fall of the Mughal Emperor Hardcover », Haus Publishing, 2009.. Seul, une fenêtre dans sa chambre, lui permettra de contempler au loin le mausolée de sa défunte épouse.

Le Taj Mahal loin de mes yeux pour apaiser ma frustration

Jardin de Methtab Bagh face au Taj Mahal

Cette petite parenthèse historique me semblait nécessaire pour entrer en résonnance avec ce qui suit. Dépité par cette conjoncture malheureuse de calendrier et de météo, j’ai donc abandonné l’idée de photographier le Taj Mahal. Mon hôtel était de l’autre côté du fleuve Yamuna. Il était 8h00. Je fis un détour pour déambuler dans le jardin très sobre de Methtab Bagh. Je pris le parti de m’amuser à photographier les arbres dans le brouillard. Une pointe de frustration me titillait tout de même l’esprit.

Et puis, j’ai soudain repéré cet arbre. Sous son ombrage, un banc. Et sur le banc, un contemplateur. Que regardait-il ? Et là, pour la première fois, je découvrais le mausolée de marbre blanc de l’empereur musulman Shâh Jahân. L’édifice apparaissait doucement dans l’agonie du brouillard matinal !

Contemplation lointaine

Quel tableau magnifique ! Un homme en rouge sur le bord d’un banc, un brouillard moins opaque à l’horizon, un arbre majestueux dans son silence et sa solitude, la zone désherbée sous l’ombrage de celui-ci, et puis en fond, le Taj Mahal. Tendu comme une biche nerveuse qui a léché une prise dénudée de 220 volts, je cadrai la scène.

J’en ai connu des accidents de photographie. Un camion impromptu qui passe, un flou de bougé qui fout la photo en l’air, un problème de batterie, une carte perdue… Je priais tout le panthéon hindou de me préserver de ces maudits aléas. Je pris dix photos. Variant avec parcimonie le cadrage. 

Le Taj Mahal était certes un peu loin. Tant pis… Comme l’empereur musulman Shâh Jahân, je ne l’aurai finalement jamais vu de près. 

Texte et photos : Serge BOUVET

Références

Références
1 Paul Théroux, « The Imperial Way, by Rail from Peshawar to Chittagong », 2. India, Page 76, Houston Mifflin Company, Boston, 1985.
2 Raghu Rai, « Taj Mahal », Times Editions, 1989.
3 Julien Bouissou, « Le patriarcat gravé dans le marbre du Taj Mahal », Le Monde, 07 avril 2015.
4 Fergus Nicoll, « Shah Jahan: The Rise and Fall of the Mughal Emperor Hardcover », Haus Publishing, 2009.
Contact visuel : 6 faits scientifiques étonnants

Contact visuel : 6 faits scientifiques étonnants

Contact visuel : 6 faits scientifiques étonnants

Que sait-on exactement des effets du contact visuel au quotidien ? La recherche sur l’attention visuelle humaine et sur l’attention sociale a beaucoup progressé sur le sujet[1]« Depuis l’essor dans les années 1970 des neurosciences relatives aux interactions sociales, aux affects et aux émotions, les travaux qui explorent comment nous traitons les signaux émanant … Continue reading. En substance, voici comment, en six points, le contact visuel, joue un rôle considérable dans l’interaction humaine et comment il peut constituer un vecteur d’attractivité et d’engagement fort.

Texte et photos : Serge BOUVET

L’être humain est toujours plus attiré par les visages avec un regard direct 

Les yeux attirent les yeux

Premier point d’attention 

Avant tout, lorsque nous observons une personne, près de 70% de nos fixations oculaires se concentrent essentiellement sur ses yeux[2]Henderson, J.M., Williams, C.C., & Falk, R.J, Eye movements are functional during face learning. Memory & Cognition, Michigan State University, East Lansing, Michigan, Page 98-106, 2005.. C’est la preuve que les yeux constituent donc un point d’attention remarquable, et ce, quelques semaines après la naissance.

C’est ainsi que le contact visuel avec la mère s’établit après quelques semaines en dépit d’un système visuel sous-développé. En 1966, des chercheurs ont, à cet égard, démontré que les nourrissons distinguent mieux le stimulus[3]Stimulus : les stimulis sont les changements qui se produisent dans l’environnement et qui sont perceptibles par un récepteur sensoriel. yeux des autres stimuli de l’environnement.

A la lumière des recherches, les scientifiques sont convaincus que le nouveau-né cherche à voir le regard de l’autre avant tout. [4] »Les contacts visuels de nourrissons âgés de 3 à 5 semaines, de 7 semaines et de 9 à 11 semaines ont été enregistrées alors qu’ils scrutaient le visage d’un adulte immobile, en … Continue reading.

Adjuvant social

Cette focalisation vers le regard de l’autre ne s’arrête pas en si bon chemin. Des études d’imagerie fonctionnelle ont révélé que le contact visuel module l’activité du lobe frontal. Ce dernier est le siège émotionnel de notre cerveau qui s’active à chaque interaction sociale.

Ces études ont montré des preuves d’une orientation préférentielle vers les visages avec un regard direct[5]Atsushi SENJU, Mark H.JOHNSON, The eye contact effect: mechanisms and development, Trends in Cognitive Sciences, Volume 13, Issue 3, Pages 127-134, 2009.

Avantage biologique

En 2015, on a constaté que les visages au regard direct sont plus attractifs que les visages au regard détourné.[6]Marcus Rothkirch, Apoorva Rajiv Madipakkam, ErikRehn,Philipp Sterzerac, Making eye contact without awareness, Cognition, Volume 143, Pages 108-114, October 2015, .

Cette préférence des mouvements oculaires suggère que le contact visuel constitue un avantage biologique. Il pourrait être médié par des voies sous-corticales rapides dans le cerveau humain.

Le contact visuel améliore l’attention sociale

Attraction oculaire

On le sait, le contact visuel est un aspect fondamental de l’interaction sociale, de la naissance à l’âge adulte[7]Kleinke, C. L.,  Gaze and eye contact—A research review. Page78–100., Psychological Bulletin, 1986.

Il a été prouvé que l’être humain est attiré par le regard[8]Anna Batki, Simon Baron-Cohen, Jennifer Connellan, Sally Wheelwright, Is there an innate gaze module? Evidence from human neonates, Infant Behavior and Development, 23(2): Pages 223-229, February … Continue reading. La perception de ce dernier potentialise, en effet, l’envie de communiquer et de se construire socialement.

« Dès notre plus jeune âge, nous apprenons à décrypter les sentiments et intentions de nos interlocutrices ou interlocuteurs à travers leurs yeux. Ainsi, croiser le regard d’autrui est une situation sociale des plus habituelle, mais amenant une réaction toujours particulière »[9]Nicolas Burra, Notre attention captivée par un regard, UNIGE (Université de Genève), Cognition, 20 avril 2021.

Engagement

Il apparaît donc que le contact visuel est une composante essentielle et implicite d’un engagement significatif avec l’autre.

En cela, le contact visuel améliore efficacement l’attention sociale[10]Kay MacDonald, Patient-Clinician Eye Contact: Social Neuroscience and Art of Clinical Engagement, Pages 136-144, Postgraduate Medicine, 2015..

Le regard mutuel exprime un mécanisme social important où la coordination des regards maintient le contact attentionnel. Bernard Conein, Les sens sociaux : coordination de l’attention et interaction sociale, 1998[11]Bernard Conein, Les sens sociaux : coordination de l’attention et interaction sociale, page 186, Intellectica, 1998

Portrait photo d'entreprise

Portrait d’entreprise d’une consultante de cabinet de conseil
Paris, 2021 – Photo: Serge Bouvet
La forme la plus caractéristique de l’image engageante est liée à la situation frontale des sujets. Les yeux nous regardent. Cette pose est franche, directe. Elle met la personne photographiée en position de force.

Le contact visuel diminue notre notion du temps

En avril 2021, des scientifiques suisses ont démontré que le contact visuel perturbait notre notion du temps. Ce dernier serait perçu comme plus court. [12]Nicolas BURRA, Notre attention captivée par un regard, Université de Genève, Cognition, 20 avril 2021.

Alors que les regards déviés ne provoquent aucune distorsion de notre perception du temps, nous avons constaté qu’au contraire, lorsque les regards se croisent, les participants sous-estiment systématiquement la durée de ces contacts visuels. Ceci démontre que le contact visuel n’impacte pas préférentiellement le système émotionnel, mais bel et bien le système attentionnel qui nous distrait de notre capacité à évaluer le temps. – Nicolas BURRA, Notre attention captivée par un regard, Université de Genève, Cognition, 20 avril 2021.

Parce que le contact visuel impacte le système attentionnel, il nous distrait de notre capacité à évaluer le temps. En somme, le temps devient relatif à cause du contact visuel. En bref, il devient apparemment plus court. 

Le contact visuel augmente le QI perçu

Le contact visuel augmente le QI perçu

Meilleure évaluation de l’intelligence perçue

Vous serez surpris d’apprendre que regarder l’interlocuteur présente une corrélation significative avec le QI. Des recherches à ce propos ont en effet été menées à l’université Loyola Marymount de Los Angeles.

Selon Nora Murphy, professeur associé de psychologie à l’université Loyola Marymount, fixer les yeux d’un tiers contribue à une meilleure évaluation de l’intelligence perçue.[13]Nora A. MURPHY, Appearing Smart: The Impression Management of Intelligence, Person Perception Accuracy, and Behavior in Social Interaction, Personality and Social Psychology Bulletin 33, 2007. Dans ce contexte, le contact visuel apparaît comme un signe important d’intelligence.

Objectif du photographe et contact visuel

Cela étant, il est utile de s’interroger sur ce qui constitue le contact visuel avec le photographe. C’est tout simplement l’objectif de son appareil photo, qui pointe sur votre visage.

Le contact visuel renforce la détermination 

Selon le sémiologue et publicitaire Georges Péninou, l’absence de contact visuel suggère un manque de détermination. Le regard fuyant détermine implicitement une mise à distance de l’autre.

Par ailleurs,  le caractère du sujet photographié n’est pas nettement tranché. Le hiatus entre l’émetteur du message visuel et le destinataire demeure alors profond.

En fin de compte, pour signifier avec force votre détermination, on le répètera jamais assez, regardez votre interlocuteur dans les yeux.

Plus ambigus dans leur affectation, sur l’arête des deux versants de la présentation et de la figuration, sont les personnages de trois quarts : le regard, moins offensif, ne cherche plus la rencontre directe de l’autre; cette ambiguïté du rôle et cette équivoque d’un regard qui a cessé d’être incisif, rend l’implication moins directe, la pression moins forte[14]Georges Péninou, Physique et métaphysique de l’image publicitaire, page 102-103, Communication, 1970..

Pourquoi sourire sur certaines photographies ?

Portrait d’une directrice RH
Paris, 2020 – Photo: Serge Bouvet
Aplomb et contact visuel dénote d’une estime de soi positive. 

Le contact visuel indique une estime forte de soi

Se positionner

« Regardez mon appareil photo ! » C’est ce que je demande à mes clients lors des sessions de portraits d’entreprise. Cette requête n’est pas systématique, je m’en abstiens lors de reportage. Lorsque les photographies doivent figurer sur un trombinoscope, un réseau social, j’insiste pour une bonne raison. Il faut dire que se positionner par rapport aux autres représente l’un des mécanismes fondamentaux d’ajustement de l’estime de soi. Cette dernière se construit grâce au regard de l’autre. À cela s’ajoute la réussite et la visibilité au sein d’une communauté professionnelle ou sociale. 

Vous serez surpris d’apprendre que regarder l’interlocuteur présente une corrélation significative avec le QI. Des recherches à ce propos ont en effet été menées à l’université Loyola Marymount de Los Angeles. Dans les relations humaines, lorsque les gens évaluent la réussite des autres, ils recherchent la confiance en soi, un langage clair et des réponses réfléchies. 

Selon Nora Murphy, professeur associé de psychologie à l’université Loyola Marymount, fixer les yeux d’un tiers contribue, de toute évidence, à une meilleure évaluation de l’intelligence perçue.[15]Nora A. MURPHY, Appearing Smart: The Impression Management of Intelligence, Person Perception Accuracy, and Behavior in Social Interaction, Personality and Social Psychology Bulletin 33, 2007. Dans ce contexte, le contact visuel apparaît comme un signe important d’intelligence.

Alors un conseil d’ami… Si vous essayez de promouvoir votre image au sein d’un entreprise, assurez-vous de maintenir le contact visuel. Votre ambassadeur d’image demeure la photo de votre profil utilisateur comme la photo de profil Linkedin.

Tenir le regard

 Quel rapport peut donc avoir le contact visuel et l’estime de soi ? On a constaté que les personnes ayant une plus grande estime de soi rompaient moins souvent le contact visuel.

En revanche, ceux qui avaient une plus faible estime de soi le rompaient plus souvent[16]Heleen Vandromme, Dirk Hermans & Adriaan Spruyt, Indirectly Measured Self-esteem Predicts Gaze Avoidance, Self and Identity, Volume 10, Pages 32-43, 2010.. Il existe donc un lien entre la confiance en sa propre valeur et la capacité à maintenir le contact visuel.

Portrait de Didier Migaud, Premier Président à la Cours des Comptes

Portrait de Didier Migaud, Président à la Cours des Comptes
Palais Cambon, 30 mars 2010 – Photo: Serge Bouvet
Un portrait engageant ne créera l’implication que par l’intercession, d’un regard mutuel entre le sujet et le spectateur. 

La photographie, le lien d’estime entre votre regard et celui d’autrui.

Interactions sociales

Vous l’aurez souligné, le contact visuel, ce canal de communication non verbale, régule bon nombre de nos interactions sociales. Résumons. Le contact visuel projette la confiance, l’estime de soi, l’affirmation de soi, l’intelligence apparente, la force et la franchise.

Tout cela n’implique pas, bien entendu, que vous êtes réellement intelligent, confiant, fort et franc. Ces traits de personnalités résultent d’une première impression, d’un jugement d’autrui purement intuitif, d’un feeling de l’autre[17]Denise Jodelet, Le corps, la personne et autrui, Psychologie sociale des relations à autrui, . Paris: Nathan, 2000. .

Représentation de soi

Aujourd’hui, pensez-vous que la représentation de soi sur la scène publique ou professionnelle peut-être négligée ? Pouvez-vous encore en douter ? Je sais que bon nombre d’entre nous voit en l’humilité un idéal vertueux[18]Kant écrivait à propos de l’estime de soi : « L’amour de soi ne produit que discorde » Kant, Anthropologie d’un point de vue pragmatique, page 295, Traduction par Joseph Tissot, … Continue reading longtemps cultivé dans nos sphères sociales.

Humilité et égo

Pour certaines entreprises, l’humilité qui constituait une valeur cardinale doit dorénavant composer avec l’égo. A l’heure où les communicants actionnent les leviers de la responsabilité sociétale des entreprises[19]La norme ISO 26000, standard international définit le périmètre de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) autour de sept thématiques : la gouvernance de l’organisation, les droits … Continue reading et du wokisme[20]Wokisme : Selon le dictionnaire Merriam Webster, Le terme anglo-américain woke (« éveillé ») désigne le fait d’être conscient des problèmes liés à la justice sociale et à … Continue reading, l’individu est en passe de devenir la valeur primordiale de nos sociétés.

Regarder l’autre

En définitive, l’image de soi demeure  une aspiration légitime aux yeux de tous. Aujourd’hui, la photo de profil tient lieu de passeport social d’estime. Aussi, le portrait photo constitue un vecteur d’attractivité et d’engagement de poids essentiel. Une seule condition est nécessaire pour qui veut exister au regard d’autrui : le contact visuel doit être prégnant. En fait, il semblerait, selon les études, qu’il faille revenir tout simplement à un fondamental relationnel élémentaire : regarder l’autre.

Références

Références
1 « Depuis l’essor dans les années 1970 des neurosciences relatives aux interactions sociales, aux affects et aux émotions, les travaux qui explorent comment nous traitons les signaux émanant d’autrui et comment ces signaux influencent nos comportements se sont multipliés » – Idriss-Solenne TELLIER, Le contact visuel : Démonstration de son coût sur le contrôle cognitif, Thèse de doctorat cofinancée par la Région PACA et l’Union Européenne, 2014
2 Henderson, J.M., Williams, C.C., & Falk, R.J, Eye movements are functional during face learning. Memory & Cognition, Michigan State University, East Lansing, Michigan, Page 98-106, 2005.
3 Stimulus : les stimulis sont les changements qui se produisent dans l’environnement et qui sont perceptibles par un récepteur sensoriel.
4  »Les contacts visuels de nourrissons âgés de 3 à 5 semaines, de 7 semaines et de 9 à 11 semaines ont été enregistrées alors qu’ils scrutaient le visage d’un adulte immobile, en mouvement ou en train de parler. » – Stechler, G., & Latz, E., Some observations on attention and arousal in the human infant, Journal of the American Academy of Child Psychiatry, 5(3), Page 517–525, 1966.
5 Atsushi SENJU, Mark H.JOHNSON, The eye contact effect: mechanisms and development, Trends in Cognitive Sciences, Volume 13, Issue 3, Pages 127-134, 2009
6 Marcus Rothkirch, Apoorva Rajiv Madipakkam, ErikRehn,Philipp Sterzerac, Making eye contact without awareness, Cognition, Volume 143, Pages 108-114, October 2015,
7 Kleinke, C. L.,  Gaze and eye contact—A research review. Page78–100., Psychological Bulletin, 1986
8 Anna Batki, Simon Baron-Cohen, Jennifer Connellan, Sally Wheelwright, Is there an innate gaze module? Evidence from human neonates, Infant Behavior and Development, 23(2): Pages 223-229, February 2000.
9 Nicolas Burra, Notre attention captivée par un regard, UNIGE (Université de Genève), Cognition, 20 avril 2021.
10 Kay MacDonald, Patient-Clinician Eye Contact: Social Neuroscience and Art of Clinical Engagement, Pages 136-144, Postgraduate Medicine, 2015.
11 Bernard Conein, Les sens sociaux : coordination de l’attention et interaction sociale, page 186, Intellectica, 1998
12 Nicolas BURRA, Notre attention captivée par un regard, Université de Genève, Cognition, 20 avril 2021.
13, 15 Nora A. MURPHY, Appearing Smart: The Impression Management of Intelligence, Person Perception Accuracy, and Behavior in Social Interaction, Personality and Social Psychology Bulletin 33, 2007.
14 Georges Péninou, Physique et métaphysique de l’image publicitaire, page 102-103, Communication, 1970.
16 Heleen Vandromme, Dirk Hermans & Adriaan Spruyt, Indirectly Measured Self-esteem Predicts Gaze Avoidance, Self and Identity, Volume 10, Pages 32-43, 2010.
17 Denise Jodelet, Le corps, la personne et autrui, Psychologie sociale des relations à autrui, . Paris: Nathan, 2000.
18 Kant écrivait à propos de l’estime de soi : « L’amour de soi ne produit que discorde » Kant, Anthropologie d’un point de vue pragmatique, page 295, Traduction par Joseph Tissot, Librairie Ladrange
19 La norme ISO 26000, standard international définit le périmètre de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) autour de sept thématiques : la gouvernance de l’organisation, les droits de l’homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques, les questions relatives aux consommateurs. Bercy Info, Qu’est-ce que la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) ?, 26/10/2021.
les communautés et le développement local.
20 Wokisme : Selon le dictionnaire Merriam Webster, Le terme anglo-américain woke (« éveillé ») désigne le fait d’être conscient des problèmes liés à la justice sociale et à l’égalité raciale.
Chantiers du Grand Paris Express : métro, boulot et photos

Chantiers du Grand Paris Express : métro, boulot et photos

Chantiers du Grand Paris Express : métro, boulot et photos dans le tunnel de la ligne 15

Depuis 2015, pour désenclaver les villes, le Grand Paris Express, un projet coûteux en durée, en hommes, en terre et en roche excavées a été lancé. Dans le tronçon du tunnel reliant Malakoff à Clamart, premières prises de vue du chantier pharaonique.

Texte et photos : Serge BOUVET

Les chantiers du Grand Paris Express sont pharaoniques !

Les chantiers du Grand Paris Express sont pharaoniques. Il y a de quoi être bluffé, en effet. Ce projet de grande ampleur, s’étendra sur près de 140 km en Ile-de-France.

Depuis 2015, on tape dans le dur sous terre. 43 millions de tonnes soit l’équivalent de « huit pyramides de Gizeh », seront excavées à terme grâce aux tunneliers. Ces derniers sont de gigantesques trains-usines de plus de 100 mètres de long et de 10 mètres de large.

Ces machines évoluent à plein régime à 15 voire 55 mètres sous terre et progressent à un rythme d’environ 12 mètres par jour.

Reportage à Clamart sur le Grand Paris Express

Les travaux publics me rendent nostalgiques. J’ai été, par le passé,  dessinateur dans le Génie Civil pour Bouygues Construction en 1992. J’ai porté les bottes et le casque pour participer à la construction de la mosquée Hassan II à Casablanca. Projet titanesque. Pour ce reportage photo que je réalisé aujourd’hui, mon émotion n’allait pas être en reste.

Je me suis rendu à Malakoff et Clamart pour suivre, pendant quelques heures, le chantier sous la surface du sol. Je vous invite donc à me suivre…

Chariots élévateurs de chantier ROTO

Site du chantier du tunnel du Grand Paris Express de Clamart
Mohammed, chef de chantier, guide le pilote du chariot élévateur ROTO.

Errance paisible entre Malakoff et Clamart

Pas d’ascenseur ni d’escalator. Pas encore. Les travaux de la ligne 15 sud ont débuté depuis juin 2016. Au début de l’année 2019, 16 gares de la ligne étaient en construction. En discutant plus tard avec le chef de chantier, Luis Carvalheiro Esteves, j’apprendrai que la mise en service de la ligne 15 sera prévue pour fin 2025.

Il faut donc, en attendant, tout faire à pied. Et c’est tant mieux. Comme un bon plat qui se savoure lentement, la descente jusqu’au tunnel de la ligne 15 s’effectue dans un rythme lent : celui de la marche. Premier niveau, deux trois mètres sous la surface, le jour est encore visible à cause de certaines ouvertures de plafond.

La descente des escaliers est silencieuse et apaisante. Le béton est striés de repères et de cibles tracés au feutre pour indiquer les mesures, les surfaces ou les niveaux d’altitude du sol. Un panneau m’indique entrée du puit. Je descends pendant dix minutes avant d’accéder à une petite porte blanche. Je l’ouvre. Lumière verte et rouge. Je franchis le seuil de l’entrée du tunnel. C’est déjà un spectacle grandiose.

Mohammed, chef de chantier

Mohammed Ali, chef de chantier du tunnel de Clamart
On doit forcément plaisanter sur son homonymie avec le boxeur américain qui cassait des mâchoires sur le ring. Ici, Mohammed casse la roche, creuse, déblaie ce qui sera le prochain métro de la ligne 15.

Le tunnel de la ligne 15

C’est une fête de couleur : vert, rouge bleu. Des néons fixés aux voussoirs en béton préfabriqué, les arceaux, tracent, en pointillés de lumières colorées, leurs routes en lignes incurvées vers un ailleurs mal défini pour moi.  Pose de trépied. Je commence le shooting. 

Je songe qu’en 2025, j’aurai 55 ans. La vision de ce tunnel rend ma vision vers ce futur urbain imaginé 10 ans plus tôt, plus palpable.  Ces métros seront à l’instar de la ligne 14 automatiques. Ils fileront sans conducteurs et leurs trajets redéfiniront Paris et sa banlieue. 

Le Grand Paris Express de la ligne 15 en marche pour 2025

Errance dans le tunnel de la future ligne 15
Dans le tunnel sous Malakoff  (Hauts-de-Seine). Je me dirige vers le chantier de Clamart à pied. Je devrai attendre quelques années avant de prendre le métro de la ligne 15.

Le tunnel est propre. Les voussoirs et la tuyauterie qui longent la paroi de béton imposent vraiment. Parfois, je me retourne pour m’assurer qu’une rame de métro ne va pas me réduire en bouillie. Réflexe idiot. Il n’y a que moi. 

Je ne marche qu’une quinzaine de minutes entre le chantier de Malakoff et Clamart. La lenteur de la randonnée sous terre semble dilater la durée du trajet. De sorte, le temps ralentissant, l’étrange beauté des lieux est plus forte.

Un tunnel dont la structure est liée aux voussoirs Si les voussoirs, les arceaux de béton, ont un rôle important dans la structure du tunnel, ils constitueront visiblement aussi la paroi intérieure définitive du tunnel que les passagers du métro verront lorsque le chantier sera achevé.  

On se croirait dans le « chronogyre », le tunnel en spirale de la série vintage Au cœur du temps[1]Au cœur du temps, The Time Tunnel, est une série télévisée américaine, de 1966, créée par Irwin Allen d’après un roman de Murray Leinster. que prenaient les chercheurs, Tony Newman et Doug Phillips, pour voyager dans le temps. Ici, ce tunnel me mène au chantier de Clamart. Ce n’est pas encore le Paris de 2025, mais on s’y croirait presque.

Future bouche de métro de la station de Clamart, ligne 15
Future bouche de métro de la ligne 15 Concernant les projets du Grand Paris Express, les travaux du métro 15 devraient s’achever en 2025.

Fin de balade dans le tronçon de la ligne 15

Bientôt, ma balade se termine. J’entends de loin le vrombissement des machines qui se rapproche. C’est comme si le fait d’avoir fait preuve de persévérance pour parvenir à tel spectacle du génie humain était enfin récompensé.

On se croirait dans un décor de film de James Bond, vous savez, avec cette fameuse base secrète caché au fond la mer ou sous les entrailles de la terre. Luis, le chef de chantier du secteur de Clamart m’accueille. Il m’apprend que l’équipe finit son service à midi. Je n’ai pas beaucoup de temps pour réaliser les portraits. Je m’active. La session ne dure que 15 minutes. Rendez-vous est pris pour une prochaine session de photo pour aller au cœur de la bête avec la tenue de sécurité qui convient…  

 

Références

Références
1 Au cœur du temps, The Time Tunnel, est une série télévisée américaine, de 1966, créée par Irwin Allen d’après un roman de Murray Leinster.
Outils de sélection Adobe pilotés par l’IA : le grand bond en avant !

Outils de sélection Adobe pilotés par l’IA : le grand bond en avant !

Outils de sélection Adobe pilotés par l’IA : le grand bond en avant !

Le 26 octobre 2021, les nouveaux outils de sélection Adobe pilotés par l’intelligence artificielle pour Camera Raw et Lightroom seront opérationnels.

L’équipe d’Adobe Camera RAW (ACR) annonce, pour le 26 octobre, une nouvelle gamme d’outils de masquage et de sélection Adobe pilotés par l’IA. 

Par ailleurs, les masques de plage, qui n’existaient auparavant que dans ACR et Lightroom Classic, seront désormais disponibles dans Lightroom et Lightroom Mobile.  

Dans Lightroom surtout, la nouvelle fonctionnalité de masquage représenterait, selon le l’ingénieur en chef d’Adobe, Josh Bury,  la plus grande amélioration  depuis la sortie de Lightroom 2[1]From the ACR Team: Masking Reimagined

Quatre axes d’amélioration des masques et des outils de sélection Adobe

L’équipe d’ACR a identifié quatre domaines clés pour les nouvelles fonctionnalités de masquage et de sélection : un contrôle et une flexibilité accrus, une amélioration du flux de travail et de l’organisation des sélections, une cohérence sur tous les appareils et un meilleur support au sein même d’une application mobile pour maximiser le potentiel des outils.

Présentation des outils de sélection Adobe piloté par l’IA

Adieu le pinceau de sélection ! 

Un nouveau bouton du nouvel outil de masquage piloté par l’IA  supplantera celui du pinceau et du dégradé. Mentionnons que ce bouton affichera toutes les options de masquage disponibles. A cet égard, deux de ces dernières devraient retenir votre attention : « Select subject » et « Select Sky ».

Sélection en un seul coup de clic grâce à l’option Select Subject !

Parmi les outils de sélection Adobe, Select Subject impressionne !

Dans Lightromm Classic, le nouvel outil Select Subject crée automatiquement un masque précis du sujet d’un simple clic. Il fonctionne par ailleurs sur les personnes, les animaux et les objets inanimés. » 

Lorsque vous cliquerez sur Select Subject (Sélectionner le sujet), par exemple, dans une photo où figure une personne, cette dernière sera en deux coups de cuillères à pot instantanément masquée. Bien entendu,  le masquage de la zone de sélection pourra être modifiée et affinée.

Le principe est simple comme de l’eau de roche. Ainsi, le nouvel outil Select Subject  crée automatiquement un masque précis du sujet principal d’un seul coup clic. 

outil de masquage intelligent

Les masques peuvent se soustraire ou s’additionner à d’autres masques 

Un nouveau panneau de gestion des masques pour ne pas perdre le Nord

Avec tous les outils de masquage, il peut être difficile de suivre ce qui se passe. Pour remédier à ce problème, Adobe a créé un nouveau panneau de masquage pour vous aider à organiser votre espace de travail.

Sur le bureau, vous pouvez placer le panneau de masquage n’importe où. Vous pouvez aussi l’ancrer ou le réduire. Cerise sur le gâteau, Pour faciliter le suivi de vos différents masques, vous pourrez également les nommer.

Adobe Sensei simplifie le processus de création de Lightroom et Lightroom Classic

Le progrès effectué sur Lightroom pourrait laisser présager d’une meilleure autonomie du logiciel par rapport à son aîné Photoshop. C’est vrai qu’on a souvent tendance à classer les photos dans Lightroom, traiter à minima l’exposition et le contraste avant de passer à Photoshop pour affiner le travail.

Les apports du moteur d’intelligence artificielle Sensei devraient donc réduire les sempiternels allers-retours entre Photoshop et Lightroom. Grâce aux fonctionnalités d’optimisation pilotées par le moteur d’intelligence artificielle Adobe Sensei, Lightroom va radicalement transformer les méthodes de travail.  

Les nouveaux outils masquages et de sélection Adobe vont libérer la créativité 

Pour Lightroom, sans contexte, c’est un sacré bon en avant technologique. Imaginez… En un seul coup de clic, l’objet de votre sélection sera finement traité. Quel gain de temps ! 

La nouvelle version de Lightroom va certainement optimiser la créativité des graphistes et retoucheurs photos. Dans le domaine du marketing visuel, un secteur où la rapidité et la qualité sont primordiales, ces nouvelles fonctions des nouveaux outils de masquage et de sélection Adobe représente un atout inestimable.

Chez Expert Photographe, dans nos opérations de content marketing, le détourage est chronophage. Ce travail est néanmoins essentiel pour produire du contenu riche. Citons pour illustrer le propos, les visuels pour réseaux sociaux ou les avatars à partir des portraits d’entreprise

C’est entendu, les outils Select Subject vont nous permettre d’effectuer des traitements clés avec rapidité et précision. Vous pourrez par conséquent mieux personnaliser votre content marketing pour de meilleurs résultats. Qui pourrait donc se plaindre d’une telle avancée technologique !

Références

Photo de profil Linkedin : comment booster votre image ?

Photo de profil Linkedin : comment booster votre image ?

Photo de profil Linkedin : les astuces de pro pour booster votre image !

Comment voulez-vous être perçu sur Linkedin ?

La photo de profil de Linkedin constitue le premier sésame d’engagement du prospect. Nous savons que l’image que nous avons de nous-même détermine la façon dont les autres nous perçoivent. En effet, avant que les gens se fassent une opinion de votre contenu, ils décident avant tout ce qu’ils pensent de vous en un coup d’œil.

Malheureusement, par manque de temps ou méconnaissance, nous ne maîtrisons pas très bien cette image de soi.

Dans l’objectif d’une recherche d’emploi ou dans celui d’une meilleure visibilité au sein d’une entreprise, nous désirons profiter d’une qualité perçue[1]La qualité perçue, c’est le niveau de qualité d’un produit ou service tel qu’il est perçu par un tiers de manière plus ou moins subjective..

Cette capitalisation d’image peut, par exemple, se mener à bien grâce une bonne photo de profil Linkedin. Nous verrons que travailler à minima son image par des actions très simples peut-être fructueux.

Photo de profil LinkedIn : comment voulez-vous être perçus ?

Se poser la question de la perception que pourrait avoir de vous un tiers, c’est  inéluctablement en venir à questionner  son rapport à votre image. Celle-ci est votre meilleur atout. Ne la gâchez pas. Si elle est mal marketée, il deviendra hélas difficile de marquer des points aux yeux de vos prospects.

Pourquoi il vaut mieux bénéficier d’une bonne première impression avec une photo de profil Linkedin ?

Linkedin n’est pas votre CV

D’abord, sachez que LinkedIn n’est pas un CV en ligne. Je préfère parler plutôt d’une page de marque professionnelle : la vôtre. Cela signifie qu’il faut afficher les résultats de votre travail, démontrer votre perspicacité et fournir des preuves objectives de vos réalisations.

À toute fin utile, il s’agit de soigner, comme tout produit, l’emballage. Sur Linkedin, ce dernier se limite à votre photo et votre bannière. Concentrons-nous sur le portrait photo, le plus à même d’attirer l’attention.

La première bonne impression sur Linkedin ?

Nous somme d’accord, votre profil Linkedin est l’endroit où vous pouvez présenter vos plus grandes réussites et vos aspirations futures. C’est aussi l’une des premières occasions que vous avez de faire une bonne impression pour quiconque vous découvre. Il pourrait s’agir tout aussi bien d’un futur collaborateur, d’un client potentiel ou d’un chasseur de tête. 

La première impression se joue en un dixième de seconde !

S’il faut 11 secondes à un recruteur pour se faire une idée d’un CV en ligne[2]Peter Harris, 80% of resumes are rejected in less than 11 seconds: Here are 6 tips on surviving that brutal first cut, Financial Post, 2015., il lui faut seulement un dixième de seconde, à la vue de votre photo Linkedin pour se faire une idée de vous[3]Une série d’expériences menées par les psychologues de Princeton Janine Willis et Alexander Todorov révèle qu’il suffit d’un dixième de seconde pour se faire une idée … Continue reading.

Portrait photo d'entreprise idéal pour une photo de profil Linkedin

Portrait photo d’entreprise idéal pour une photo de profil Linkedin
© 2021 – Photo : Serge Bouvet

A quoi sert la photo de profil sur Linkedin ?

En plus des informations sur votre parcours professionnel et vos identités renseignées, vous avez la possibilité d’afficher une photo de profil Linkedin. Mais à quoi peut donc bien servir cette dernière, me demanderez-vous ? 

La photo de profil Linkedin établit un premier lien visuel

En premier lieu, cette photo vous singularise : elle met un visage sur un nom. Elle contribue à établir un premier lien. 

Certes la photo n’est pas obligatoire sur Linkedin. Cela étant, en vous abstenant de montrer votre frimousse, vous courrez le risque de beaucoup moins subjuguer vos prospects. 

Le simple fait d’avoir une photo de profil Linkedin entraîne jusqu’à 21 fois plus de consultations du profil et 9 fois plus de demandes de connexion. 

« Les profils avec photo peuvent recevoir jusqu’à 21 fois plus de visites que les profils sans photo. » Linkedin[4]Photo de profil Linkedin : directives et conditions

Page Linkedin
Photo de profil Linkedin d'une femme

Incontestablement, la première relation qui s’établie sur une page Linkedin, est purement visuelle. Le contact s’effectue de regard à regard, entre le sujet photographié et vous.
© 2021 – Photo : Serge Bouvet

La photo de profil Linkedin est la première porte d’entrée 

Ce qui capte et monopolise toute l’attention première d’une page de profil Linkedin, ce n’est ni le nom, ni le statut, ni les références mais la photographie en premier lieu. C’est un peu l’emballage produit de votre marque professionnelle.  

Il devient évident que la veille de votre image demeure cruciale. Pour le dire autrement, vous seriez bien avisé d’ avoir une approche marketing de votre image.  

TheLadders a mené étude sur les mouvements oculaires des recruteurs lorsqu’ils regardent des profils LinkedIn.L’étude montre que les yeux des recruteurs, se fixent en premier lieu sur des éléments visuels forts. Ainsi, 19% du laps de temps est consacré à regarder les photos de profil Linkedin. La carte thermique ci-dessus montre clairement que les utilisateurs se concentrent principalement sur votre photo de profil et seulement ensuite sur les autres éléments de la page.

Un comble n’est-ce pas ? La photo de votre profil Linkedin retient davantage l’attention que les informations essentielles sur la carrière ! Il est donc crucial que vous en choisissiez une qui soit impeccable.

Pourquoi il est indispensable d’avoir une approche produit de son image sur Linkedin ?

D’un point de vue purement technique, l’employé lambda d’une entreprise ou un demandeur d’emploi s’apparentent à un produit dès lors qu’ils sont sur un marché où se rencontrent offre et demande.

Si vous allez sur ma page Linkedin, que peut-on observer ? On peut décrire la page du profil Linkedin comme si on distinguait les différentes dimensions d’un produit :

  • ses fonctions, ses performances : ce qui fait l’objet de la promesse aux prospects
  • son statut : les professions affichées (actuelles et passées)
  • son packaging qui constitue l’emballage du produit (les images, la photo de profil Linkedin, les bannières)
  • la qualité globale de l’offre : les services proposés
  • son histoire (les articles Pulse de Linkedin, les articles partagés sur son expérience professionnelle.

Comportez-vous comme un responsable marketing soucieux de l’image de son produit.

Si vous êtes présents sur les réseaux professionnels, vous devenez un produit sur le marché à l’instar d’une boîte de lessive ou d’une savonnette. Dès lors, il est conseillé de se comporter comme un responsable marketing. Après avoir réfléchi au contenu, il convient de s’interroger sur ce qui influe sur la qualité d’une photo professionnelle. 

Ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère quand on cherche un travail ou tout simplement lorsque l’on cherche à grossir son réseau professionnel. En effet, ceux qui découvriront votre profil professionnel, se feront en un claquement de doigt une idée de vous. En jetant un œil fugace sur votre photo de profil Linkedin, ils se feront une idée positive ou négative de vous. 

Donnez l’impression d’être sympa, compétent  et attaché à l’excellence avec votre photo de profil Linkedin

Puisqu’un dixième de seconde suffit à sanctionner un portrait professionnel, examinons ensemble ses qualités et ses défauts rédhibitoires. Lorsque vous établissez une présence professionnelle en ligne, vous voulez bien sûr avoir l’air compétent, digne de confiance et faire montre d’excellence.  Mais comment y parvenir ? Voici quelques astuces utiles : 

Portrait photo d'entreprise

Donnez l’impression d’être sympa ! 
© 2021 – Photo : Serge Bouvet

Souriez sur votre photo de profil Linkedin.

Le sourire est de loin ce qui a le plus d’impact sur une photo de profil Linkedin. Ne souriez pas et vous fermerez les opportunités d’engagement. Ne souriez pas et votre profil Linkedin sera moins attractif. Ne souriez pas et le lien de confiance en pâtira. Certes un sourire seul ne garantit pas une relation, mais une excellente relation commence presque toujours par un sourire !

Bref, souriez sur vos portraits. Du moins faites-le si votre objectif est d’attirer l’attention avec succès sur Linkedin. Les études sérieuses à ce sujet ne manquent pas. Lire notre article à ce propos : Pourquoi faut-il sourire sur certaines photographies ?

photo de profil LinkedIn

Gardez le sourire sur Linkedin pour mieux être engageant. 
© 2021 – Photo : Serge Bouvet

Ayez l’air sympathique sur votre photo LinkedIn

Nombreux sont ceux qui sous-estiment l’importance d’avoir l’air sympathique sur LinkedIn (autrement dit, donner l’impression d’être amical et gentil). En fait, on a tort de penser qu’il suffit de paraître excellent, compétent ou influent.

Avec le développement des réseaux sociaux, la « sympathie » est devenu un facteur de réussite au travail. Les personnes sympathiques sont en effet plus susceptibles d’être embauchées, d’être soutenu au travail, d’obtenir des informations utiles des autres et de se voir pardonner leurs erreurs.

Ayez l'air sympathique sur votre photo de profil LinkedIn
Photo de profil LinkedIn d'un homme souriant

Le sourire est un facteur de confiance sur Linkedin pour la promotion de vos compétences selon une étude d’Harward.
© 2021 – Photo : Serge Bouvet

Des études de la Harvard Business School[5], Amy J.C. Cuddy, Matthew Kohut, and John Neffinger, Connect, Then Lead, HBR Review , July–August 2013 ont notamment révélé que malgré la compétence, le manque de sympathie compromettait considérablement les chances d’embauche ou de promotion. Bref, soyez engageants en souriant.

Etablissez toujours un contact visuel en fixant l’objectif du photographe

Le contact visuel versus le regard lointain

Le besoin inhérent à une organisation peut être la production de portraits d’entreprise.  Ces derniers peuvent être destinés à  trombinoscope d’entreprise, à la production d’avatars pour la rédaction d’article de blog, aux CV de consultants en mission ou même à aux réseaux professionnels. Dans cet esprit, quand je réalise des portraits corporate, j’insiste pour que les sujets fixent mon objectifs. Il y a une raison à cela. 

Il arrive parfois que certaines personnes prennent le parti d’adopter la pose de « l’être l’inspiré qui regarde le lointain ». Les portraits d’Emile Zola ou de Claude Debussy par le photographe Félix Nadar illustrent parfaitement le propos. Dans le cadre de portrait éditorial ou de portrait institutionnel, ce type de pose ne prête pas à conséquence. En revanche, cela risque de poser problème sur les réseaux sociaux professionnels. On va vous penser moins futé que la moyenne. 

Le contact visuel augmente le QI perçu 

Des recherches sur la pose ont en effet été menées à l’université Loyola Marymount de Los Angeles. Dans les relations humaines, lorsque les gens évaluent la réussite des autres, ils recherchent la confiance en soi, un langage clair et des réponses réfléchies. Vous serez surpris d’apprendre que regarder l’interlocuteur présente une corrélation significative avec le QI. Nora Murphy, professeur associé de psychologie à l’université Loyola Marymount, fixer dans les yeux d’un tiers contribue à une meilleure évaluation de l’intelligence perçue.[6]Nora A. MURPHY, Appearing Smart: The Impression Management of Intelligence, Person Perception Accuracy, and Behavior in Social Interaction, Personality and Social Psychology Bulletin 33, 2007. Dans ce contexte, le contact visuel est un signe important d’intelligence.

Sachant que le contact visuel augmente le QI perçu, il est utile de s’interroger sur ce qui constitue le contact visuel avec le photographe. C’est tout simplement l’objectif de son appareil photo, qui pointe sur votre visage. 

Respectez le dress code de votre métier

Cela vaut la peine de réaffirmer quelques convenances professionnelles : conformez-vous au code vestimentaire des personnes avec lesquelles vous souhaitez nouer des relations. 

Les gens tireront de nombreuses conclusions à votre sujet à partir de votre photo de profil Linkedin. Admettons que vous soyez ingénieur consultant dans un cabinet de conseil. Supposons que vous vous affichez en t-shirt sur votre photo. Je peux vous garantir que la première impression des visiteurs de votre page ne sera pas des meilleurs.  

Le port de votre beau t-shirt laissera penser que vous ne comprenez pas les normes professionnelles. Conséquence dommageable : cela portera préjudice à  votre compétence perçue. Cela bloquera en effet vos chances de communiquer les qualités professionnelles que vous avez à offrir. 

Eviter les selfies comme la peste pour les photos professionnelles

La photogénie se joue à quelques détails qui n’ont rien à voir avec l’aspect de votre visage. La distance peut, par exemple, vous jouer de très mauvais tour. Retenons par exemples les terribles écueils du selfie. Premièrement, les selfies vous rendent grotesques. Deuxièmement, ils vous rendent inquiétants .

Par conséquent, il y a de quoi bien plomber la première impression que pourraient avoir de vous les visiteurs de votre page Linkedin. Ces affirmations sur les impacts toxiques du selfies ne sont pas des formules à l’emporte-pièce.

Dans notre article « Pourquoi les selfies nous rendent grotesques et inquiétants ? », nous expliquons, exemples et sources d’études scientifiques à l’appui, comment la distance peut distordre la géométrie de votre visage.

A ce préjudice facial, s’ajoute le préjudice relationnel puisque l’éloignement peut altérer le rapport à l’autre.  Bref, nous n’insisteront jamais assez pour vous encourager à éviter ce type de photographie nuisible à votre image professionnelle. 

Acceptez l’idée que nous sommes tous photogéniques !

Quand je suis en séance de shooting dans une entreprise, j’entends souvent la même antienne : « Je ne suis pas photogénique » semble s’excuser certains de mes clients. Je m’empresse de les rassurer. Les photos ne « disent pas la vérité ».

Notre cerveau est conçu pour voir les choses de manière légèrement différente en regardant des photos.

Les critères de photogénie peuvent en outre être perturbés par les altérations d’un selfie, comme évoqué précédemment. Une mauvais cadrage, un trop gros plan ou un problème de lumière peuvent accentuer cette appréhension de la photographie.

Conclusion

Il est parfois difficile de choisir la meilleure photo de profil LinkedIn. Nous avons vu quelques facteurs qui concourent à donner l’impression que vous êtes sympathiques, compétents, intelligents, attractifs et soucieux d’excellence.

La qualité de l’impact d’un portrait photo se joue finalement à peu de chose. Nous l’avons mentionné : il suffit de garder le contact visuel, de sourire, d’être convenablement habillé et de présenter une photo impeccable. C’est le minimum pour capter positivement l’attention.

Références

Références
1 La qualité perçue, c’est le niveau de qualité d’un produit ou service tel qu’il est perçu par un tiers de manière plus ou moins subjective.
2 Peter Harris, 80% of resumes are rejected in less than 11 seconds: Here are 6 tips on surviving that brutal first cut, Financial Post, 2015.
3 Une série d’expériences menées par les psychologues de Princeton Janine Willis et Alexander Todorov révèle qu’il suffit d’un dixième de seconde pour se faire une idée d’un étranger à partir de son visage et que des expositions plus longues ne modifient pas sensiblement ces impressions (même si elles peuvent renforcer la confiance dans vos jugements). Lire l’étude en ligne : Janine Willis, Alexander Todorov, First Impressions: Making Up Your Mind After a 100-Ms Exposure to a Face, Psychological Science, July 1, 2006,
4 Photo de profil Linkedin : directives et conditions
5 , Amy J.C. Cuddy, Matthew Kohut, and John Neffinger, Connect, Then Lead, HBR Review , July–August 2013
6 Nora A. MURPHY, Appearing Smart: The Impression Management of Intelligence, Person Perception Accuracy, and Behavior in Social Interaction, Personality and Social Psychology Bulletin 33, 2007.